Lancée le 6 mai 2019, Chernobyl, la mini-série créée et écrite par Craig Mazin et réalisée par Johan Renck en cinq épisodes sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986 en Ukraine (alors en URSS) connaît un énorme succès. La série co-produite par la chaîne américaine HBO et la chaîne de télévision britannique Sky vient d'obtenir la meilleure note de tous les temps pour une série sur le site de référence IMDB.
Une approche quasi-documentaire et une ambiance glaçante, nous sommes plongés littéralement dans l’URSS des années 80. L’Ukraine communiste, le déni de la catastrophe, la sous-estimation du drame.
Rien ne nous est épargné de cet accident nucléaire qui demeure le plus terrifiant à ce jour.
Des images dures mais jamais gratuites, nous suivons la descente aux enfers et la mort rapide des personnages en première ligne de l’explosion. Leur agonie dans un hôpital de Moscou font partie des scènes les plus insoutenables de la série qui ne cache rien de leurs brûlures, de leurs chairs qui se décomposent en seulement quelques jours et n’édulcore en rien la réalité des effets dévastateurs des radiations nucléaires. La difficulté des scientifiques à se faire entendre par les politiques est également soulignée avec entre autres le personnage de Ulana Khomyuk interprété par Emily Watson et inventé pour représenter tous les autres scientifiques qui ont voulu avertir les habitants et les pays étrangers des retombées de l’explosion.
L’histoire est retranscrite avec fidélité et ceci malgré de légers arrangements destinés à simplifier la compréhension du téléspectateur face aux tournants politiques maquillés et voilés du régime communiste de l'époque.
Pour Craig Mazin «Chernobyl montre les souffrances infligées à des êtres humains lorsque d’autres mentent. C’est une sorte d’allégorie du danger d’élever le récit au-dessus de la vérité. Nous pensions que l’Union soviétique était le seul gouvernement qui mentait à tout le monde. Allumez votre téléviseur aujourd’hui. Vous comprendrez que non.»
Si les médias russes apprécient quasi-unanimement le réalisme de la série, certains saluant «le grand respect pour les gens ordinaires» qui « ont sauvé l’Europe au prix de leur vie et de leur santé, mais ne sont pas honorés aujourd’hui en Russie» des médias proches du pouvoir dénoncent une série « caricaturale », motivée par de la propagande anti-russe.
(Source : Wikipedia)
A l’heure « des fake news », du lobbying de Monsanto et
des scandales écologiques qui éclatent il est devenu plus que nécessaire de se confronter à la vérité.
Captivante et sans sensationnalisme, déchirante et immersive. Cette série concise et efficace nous offre cette opportunité de ne plus ignorer les dangers du nucléaire et du drame survenue à Tchernobyl dont les enjeux politiques et les conséquences restent opaques encore à ce jour pour beaucoup d’entre nous.
Chernobyl est nominée aux Emmy Awards 2019, dans la catégorie: " meilleure mini-série ", Jared Harris dans la catégorie meilleur acteur de mini série, Emily Watson dans la catégorie : meilleure second rôle féminin de mini-série, Stellan Skarsgard meilleur second rôle masculin dans une mini-série.
Chernobyl nommée 19 fois aux Emmy, occupe la troisième place des séries les plus nommées de l'année.
La 71ème édition des Emmy Awards aura lieu le 22 septembre prochain à Los Angeles. https://www.emmys.com/events/71st-emmy-nominations-announcement
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La libellule bleu